31 janvier : commentaires de nos quadras reçus à 20h16
ndlr : admirez l'efficacité (il est 20h41)
Lundi 31 janvier
La journée d’hier s’est poursuivie par une belle ligne droite en compagnie d’autres JPK-istes : le 1010 COTE A COTE (220), le 960 STERGANN (282), et un autre 1010, le TRACASS. Sur une période de plusieurs heures, nous sommes restés à vue, les spis fièrement gonflés.
A la nuit tombée, nous empannons pour tenter une « sortie » vers le sud. Mais il s’avère qu’il n’y a aucune sortie pour l’instant : le vent arrive de l’arrière, alors que nous sommes à la marge de l’anticyclone des Açores. Nous ne sommes pas des Ozon, ou des Vuillemin, et cette baston nous inspire un peu de crainte de casser quelque chose si tôt dans la course. De guerre lasse, nous affalons le spi peu de temps après, pour envoyer le génois médium. Nous réempannons à l’approche d’un groupe de 3 bateaux (OBANE, VEGA et LOGODENN), qui sont tribord amure, et nous continuons avec eux. Petit contact VHF avec Jean-Yves et Paulo, nos amis du « Ruban Vert ». Sympa. Vraiment !
S’ensuit une nuit en mode shaker ! On en vient à envier ceux qui ont choisi la route sud !!! Et une nuit aussi noire que la précédente. Il y a moins de monde autour de nous… en fait, il n’y a plus personnes à l’AIS. Ça fout un peu le blues, mais on sait qu’ils sont là, tout près.
Au petit jour, le vent n’est pas extrême, mais la mer rend l’exercice difficile pour nous. Le grib nous annonce un durcissement général dans les heures à venir. Inutile de tenter quelque chose vers le sud, et nous renonçons à envoyer un spi pour le moment. Dans la journée, le vent s’établit effectivement entre 27 et 30 nœuds. Nous prenons le 2ème ris par moment. Pas de changement en vue à court terme.
Ne le dites à personne, mais nous n’avons pas mis le spi de la journée. La Covid en particulier a bousculé notre programme d’entrainement ces deux dernières années, et nous manquons sérieusement de pratique, et notamment de la maîtrise du spi dans la brise. Et c’est rageant car nous savons que la plupart de nos petits camarades se régalent sous spi dans ces conditions. (oops, cela m'a échappé - ndlr. Par ailleurs certains ne se régalent plus).
À bientôt 19h GMT, le soleil-pastelle disparaît progressivement dans la brume épaissie de l’horizoon. La mer, toujours agitée, se range un peu. Nous avons empanné il y a 2 heures, et nous avançons tranquillement bâbord-amure en direction du soleil couchant, derrière quoi se trouve le fruit de nos sacrifices récents : La Martinique !
Voilier MARIMAR IV, cagnard 243, 19h GMT ; position : 33°39 N ; 23°15 W